La 4è de couv'.
On donne a un homme un coursier de Sardie pour le récompenser immensément. On lui en donne quatre ou cinq pour l’élever au-dessus de ses pairs, lui faire tutoyer l’élite - et lui valoir la jalousie, parfois mortelle, de ceux qui montent les chevaux des steppes.
L’impératrice consort du Tagur venait de lui accorder deux cent cinquante chevaux célestes. A lui, Shen Tai, fils cadet du général Shen Gao, en reconnaissance de son courage, de sa dévotion et de l'honneur rendu aux morts de la bataille du Kuala Nor.
« On me tuera pour s'en emparer. On me réduira en charpie pour mettre la main sur ces chevaux avant même que j'aie regagné la capitale. »
Deux cent cinquante sardiens, introduits par son entremise dans un empire qui éprouvait pour ces montures un désir insatiable, qui gravait a leur image des blocs de jade et d'ivoire, qui associait les mots de ses poètes au tonnerre de leurs sabots mythiques.
Le monde vous offre parfois du poison dans une coupe incrustée de pierreries, ou alors des présents stupéfiants. Il n'est pas toujours facile de distinguer l'un de l'autre.
G.G. Kay et moi, c'est une grande histoire d'amour. J'ai lu une grande partie de son oeuvre, et me suis toujours délectée. Avec une tendresse toute particulière pour Tigane, celui qui a le plus marqué mon coeur.
Dès sa sortie, je me suis donc ruée sur Les Chevaux célestes. Pourtant, il est resté longtemps en attente sur ma PAL. Je patientais jusqu'au bon moment Je sais qu'il faut se laisser immerger dans les ambiances, les histoires somptueuses et complexes que tisse Kay. J'attendais d'avoir le temps de savourer. Un arrêt de travail prolongé en a été l'occasion (faut bien trouver des aspects positifs à la chose!).
Je n'aurais qu'une chose à vous dire à l'issue de cette lecture: foncez.
Parce que c'est de la fantasy, mais pas n'importe laquelle; je sais par expérience que Kay a su convaincre des lecteurs réfractaires à ce type de littérature. Nous avons plutôt affaire ici, comme toujours avec cet auteur, à de la fantasy historique - avec beaucoup d'histoire, et juste un soupçon de fantasy. Nous somme plongés au coeur de la Kitaï, une Chine du VIIe siècle imaginaire - mais pourtant riche de fondements historiques.
Parce que Kay écrit divinement bien. Il nous happe et nous fait littéralement revivre cette époque, via de merveilleuses descriptions. Les paysages, les palais, les villes, prennent vie. On découvre le faste des palais, la splendeur des habits des courtisans; l'agitation continue de la capitale; l'immensité sauvage des Plaines; la complexité des caractères, des sentiments.
Parce que les personnages sont réussis. Complexes, vivants, touchants. Les héros comme les personnages secondaires nous entraînent à leur suite. Mais j'irai jusqu'à dire que le personnage le plus réussi, le personnage qui est au centre de l'histoire, c'est la Kitaï elle-même. Cruelle et raffinée, brutale et érudite, valorisant poètes et guerriers, la Kitaï est fascinante.
En bref.
Entre récit historique et roman de fantasy, Les Chevaux célestes fait fi des étiquettes. C'est un voyage magique dans la Chine de la dynastie Tang, une plongée dans un univers poétique et envoûtant.
A lire si vous aimez...
► Les romans mêlant avec brio contexte historique et imaginaire
► La Chine du VIIe siècle
► Le dépaysement
► Les riches descriptions, les personnages complexes, les univers poétiques un brin mélancolique
Well, it seems you haven't changed much over the years :)
RépondreSupprimerAnyway, if you're in the mood for this kind of historical fiction, you might want to check out this guy and his latest books, War God and Entangled. (His other books are very interesting too, but they're non-fiction.)
I think he'll take you to the next level, so to speak.
Take care.